François-Xavier de Vaujany - Université Paris Dauphine-PSL - DRM
D’un côté, la démocratie représentative est en crise. Les institutions qui portent la démocratie représentative vivent de longue date une remise en question profonde de leur légitimité. Elles seraient « isolées », trop « en hauteur », « en retard » sur les problèmes de leur époque. Certains n’hésitent plus à attaquer physiquement leur mode d’incarnation. A l’heure où nous sommes dans l’inconnu le plus extrême, où l’exercice du pouvoir exécutif est certainement plus difficile que jamais, des torrents de critiques se déchaînent sur les acteurs du monde politique. A l’autre extrême du continuum démocratique, les pratiques de démocratie participative sont de plus en plus présentes. Les tiers-lieux, les jardins partagés, les plateformes coopératives, les sciences ouvertes, les initiatives citoyennes, se multiplient. Très souvent, trop souvent, elles pallient les insuffisances des capacités et des temporalités du pouvoir représentatif. Mais elles ont